Le Ballon d'Or
Depuis 1956, la Maison Mellerio façonne discrètement dans son atelier du 9, rue de la Paix, le Ballon d’Or, trophée qui récompense chaque année le meilleur joueur de football.
Si Mellerio est aujourd’hui réputé pour son savoir-faire joaillier, c’est par celui d’orfèvre que son histoire a commencé.
A l’origine, les Mellerio étaient des orfèvres italiens, qui ont choisi dès 1515 de partir en France pour développer leur commerce d’objets précieux. Boîtes en argent, boucles, et autres tabatières seront bientôt vendues à la Cour et c’est ainsi que de génération en génération ils deviendront plus tard également joailliers et horlogers.
Un savoir-faire unique
Aujourd’hui, la Maison a conservé ce savoir-faire devenu très rare, et continue de réaliser des pièces de Haute Orfèvrerie, des objets précieux en cristal de roche et pierres dures, des ornements de table, des Épées d’Académiciens et depuis près d’un siècle, des trophées sportifs comme tous ceux décernés lors du tournoi de Roland-Garros, mais aussi dans le domaine de la voile, de l’équitation, du golf, et du football.
Le journal L’Equipe est effectivement client de Mellerio depuis déjà de nombreuses années quand il lui demande en 1956 de créer un trophée qui récompensera le meilleur joueur européen de football de l’année.
Une fabrication artisanale
Son processus de fabrication n’a pas changé depuis cette année-là: elle nécessite quasiment une centaine d’heures de travail, et débute 6 mois avant sa livraison. Après avoir soudé deux demi-sphères de laiton, l’orfèvre y crée une ouverture qui permettra d’enchâsser le ballon sur le bloc de pyrite. Il passe ensuite dans les mains du ciseleur qui le remplit d’une matière appelée «ciment» afin qu’il puisse y repousser le métal selon un tracé réalisé au préalable, et ainsi faire apparaître les coutures du ballon. Cette étape demande beaucoup de précision et de rigueur pour reproduire à l’identique les trente-deux panneaux qui constituent un ballon de football. Elle dure environ 15 heures. Ensuite c’est le polisseur qui le récupère avant de le confier au graveur, qui va y inscrire à la main le logo de France Football et l’année de l’édition. Ensuite il est plongé dans un bain d’or et repasse dans les mains de l’orfèvre qui réalise le montage final sur son socle de pyrite. Ce dernier a auparavant été trouvé par notre expert en pierres précieuses et ensuite travaillé par un glypticien qui a arasé la pierre afin qu’elle épouse parfaitement la plaque de laiton doré sur laquelle tout le trophée repose.